Née Simone Balfet, fille d'un père pasteur et d'une mère sortie de l'Ecole Normale Supérieure et un temps professeure de lettres, j'ai grandi à Sète. Mes parents, engagés dans l'aide aux réfugiés, me donnent le goût du militantisme, je suis éclaireuse unioniste, équivalent féminin du scoutisme, et membre du mouvement de la jeunesse protestante.
Enceinte à 18 ans, pour éviter un scandale, ma famille quitte Sète et rejoint la région parisienne. Je me marie l'année suivante avec le père de l'enfant, Werner Iff, un suisse protestant. Nous nous engageons dans la résistance.
En 1951, nous nous installons à Paris où je collabore au travail de mon mari qui dirige un foyer protestant pour adolescents délinquants. Avec nos enfants, nous partageons le quotidien des pensionnaires jusqu'en 1963 quand le foyer ne répondant plus aux nouvelles normes d'accueil doit fermer.
En même temps, je commence mes combats féministes. J'entre tout d'abord au mouvement Jeunes Femmes. Le contrôle des naissances, l’éducation sexuelle, le travail des femmes et leur participation à la vie de la cité font partie des thématiques développées en son sein.
Je milite aussi au sein du planning familial, du Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception.
Je contribue à la collecte des signatures pour le Manifeste des 343, appel à la légalisation de l'avortement, publié le 5 avril 1971 et le 20 novembre, je participe à la première manifestation publique du Mouvement de libération des femmes en faveur de l’avortement libre et gratuit.
Je mène des combats sur toutes les questions de : santé, avortement, contraception, sexualité, prostitution, violences, viol... je participe d'ailleurs à partir de 1986 au Collectif féministe contre le viol.
Je participe aussi à l'élaboration d'un programme scolaire d’éducation sexuelle qui permette de déconstruire les stéréotypes genrés.