cinéma

Musidora (Jeanne Roques)

Musidora

1889 - 1957

en 3 points...

  1. Je débute ma carrière comme actrice, et j'en suis l'une des plus populaires et des plus emblématiques du cinéma européen

  2. Entre 1916 et 1924, je réalise neuf films et en 1919, je fonde la société des Films Musidora

  3. A partir de 1944, je travaille à la Cinémathèque française avec Henri Langlois

Le cinéma étendait ses tentacules transparents dans tous les pays du monde, et Gaumont, Pathé, Éclair ne pouvaient satisfaire aux multiples demandes qui leur parvenaient. Et, déjà, on sentait qu'il fallait du nouveau... … L'idée me vint de demander à Colette d'écrire un scénario pour moi. Non pas un scénario tiré d'un roman connu ; mais un scénario qu'elle inventerait... J'avais bien peur que Colette m'envoyât «bouler». Louis Feuillade, il est vrai, avec ses «Vampires» et «Judex» m'avait donné, très jeune, une grande célébrité. Mais ma seule célébrité arriverait-elle à convaincre Colette?... Il me fallait un argument décisif, autre que ma jeunesse et mon inexpérience. Pour ce faire, je décidai donc de m'improviser, d'abord, metteur en scène. Et j'écrivais un scénario. Je le découpai en images, très en détail, mon œil de peintre, élève des Beaux-Arts et de l'atelier Schommer, m'y aidait fameusement. J'étais audacieuse, entreprenante. Ce film «Vicenta» était une histoire romanesque mêlée des influences de Mérimée, de Musset, mélangée à la manière de l'école Feuillade ! ... A mon point de vue, le cinéma, c'était la vie même, surprise et notée par un œil intelligent.

Colette et le cinéma muet, souvenirs de Musidora paru dans L’Écran Français du 13 février 1950.

 

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