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Marguerite Broquedis

marguerite broquedis

1893 - 1983

en 3 points...

  1. En juin 1912, je suis championne du monde de tennis féminin

  2. Je suis la première française championne olympique, toutes disciplines confondues, en remportant la médaille d'or simple dames aux JO de Stockholm en 1912

  3. Je remporte le championnat de France, futurs Internationaux de France, à deux reprises, en 1913 et 1914

Les qualités naturelles de style ne peuvent se manifester dans le sens de la réelle beauté que lorsqu'elles ont été disciplinées par le travail. La justesse de coup d'oeil, le sentiment de la distance, l'habileté à se débrouiller rapidement en présence des situations difficiles, le subtilité à pénétrer la tactique de l'adversaire et à lui dissimuler la sienne, constituent une richesse de connaissances techniques, une intelligence générale du jeu, une qualité d'initiative personnelle qui, jointes à l'élégance du geste, permettent d'atteindre à un style que l'on peut qualifier de réellement pur, parce qu'il est fait en même temps d'une heureuse harmonie de mouvements et d'une science très exercée.

Le style en tennis. La vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, 15 novembre 2013


L'adversaire contre laquelle j'ai joué avec le plus d'appréhension ? C'est Mme Golding. Pourquoi ? Pour deux raisons, l'une, bien définie : c'est une excellente joueuse ; l'autre plus difficile à expliquer parce que je ne puis la préciser. Chaque fois que je me suis trouvée vis-à-vis d'elle en match, je sentais s'évanouir en moi toute ardeur combative et je ne jouais qu'avec une énergie très relative. Est-ce parce qu'elle m'est une excellente camarade ? Peut-être.

La vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, 30 mai 1914


 

Marguerite Broquedis | Ce que j'ai dit

Les championnats du monde ont pris fin hier sur les courts du Stade français, à Saint-Cloud... Mlle Broquedis avait à soutenir l'honneur français, assez mal engagé dans ces championnats, contre Mlle Rieck, venue d'Allemagne. Mlle Broquedis fut, pour ainsi dire, l'ange gardien de cet honneur. Elle prit assez facilement le premier set... puis elle remporta brillamment le dernier jeu par 60 à 0, gagnant par 6/3, 0/6, 6/4. Mlle Broquedis fut chaleureusement acclamée par les quatre mille personnes qui assistaient à son match.

Le Matin, 10 juin 1912


La France compte déjà trois victoires : deux en lawn-tennis avec Gobert et Mlle Broquedis, qui ont gagné le championnat sur courts couverts et le championnat de dames. Mlle Broquedis avait déjà gagné, à St-Cloud, le championnat du monde sur terre battue en battant une Allemande. C'est certainement, à l'heure actuelle, la meilleure joueuse du monde.

Le journal, 6 juillet 1912


Il fallait avoir toute la suffisance dans l'insuffisance que possède à un effarant degré le plus néfaste et le plus ignorant des managers métropolitains pour douter d'un tel échec de nos champions... Heureusement, en ceci, avec une élégance bien française, Mlle Broquedis, qui gagnait déjà le championnat du monde féminin, l'autre mois, à Saint- Cloud, enlève de haute lutte, à un lot des plus internationaux, le titre de champion olympique de tennis (dames).

Géo Lefèvre. Les jeux olympiques, les Français n'ont pas brillé. La vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, 13 juillet 1912


Mlle Marguerite Broquedis a, en battant nettement, hier, la toute jeune Suzanne Lenglen, conservé son titre de championne de France... jamais l'on assista à un match aussi joli entre deux joueuses françaises. D'un côté, se trouvait une toute jeune fille qui nous étonna par sa merveilleuse régularité, par la précision de ses drives et qui ne se départissait pas un seul instant de son calme... De l'autre côté du filet, Marguerite Broquedis... répondait au jeu régulier de son adversaire avec une science et un brio extraordinaires. Elle jouait en véritable artiste, réussissant des drives en diagonale magnifiques, des coups placés splendides, et venant quelquefois au filet pour assurer le point par des smashes imparables.

André Glarner. Mlle Broquedis est toujours de beaucoup notre meilleure joueuse, Excelsior, 24 mai 1914


 

Marguerite Broquedis | Ce que l'on dit de moi


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