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Élue à l'Académie d'Arles en 1689, je suis la toute première femme académicienne en France
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Je suis enfermée plusieurs mois dans la forteresse de Vilvorden, sur ordre du prince de Condé
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Je tiens l'un des plus brillants salon de Paris
Pour qui connaît les misères humaines, mourir n’est pas le plus grand des malheurs.
Les Fleurs, Idylle, 1677
Loin de remplir ici d’ennuyeux compliments
Un inutile et long prélude,
Sans crainte, sans inquiétude,
Je livre mes amusements
A la critique la plus rude...
Du temps qui détruit tout je crains peu les outrages :
Le grand nom de Louis, mélé dans mes ouvrages,
Les conduira sans doute à l’immortalité.Préface aux Oeuvres, 1687
Que l’homme connaît peu la mort qu’il appréhende,
Quand il dit qu’elle le surprend...
Il périt en détail imperceptiblement...Réfexions diverses, 1686
Elle est un digne contemporain de M. de La Rochefoucauld ; on s’aperçoit qu’elle savait le fond des choses de la vie, qu’elle avait un esprit très ami du vrai, du positif même ; on ne s’en serait pas douté, à lui en voir souvent si peu dans l’expression...
Sous le titre de «Moralités», elle a exprimé bien des réflexions graves, vraies, amères, qui tendent à démasquer la vanité de notre nature.Charles-Augustin Sainte-Beuve, écrivain et critique littéraire
Portraits de femmes, 1844
En s’écartant volontairement des modèles consacrés, la pièce (Genséric) de Mme Deshoulières nous offre une précieuse réflexion sur la société de son temps, étouffée sous l’absolutisme royal et en perte d’idéal.
Perry Getnner, professeur de français à l’Oklahoma State University
Théâtre des femmes de l’Ancien Régime, tome 2, 2008