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Je fais la traduction de l’Iliade, saluée comme un chef d’oeuvre, ainsi que celle de l’Odyssée
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C’est pour moi que le mot « traductrice » fut introduit dans la langue française
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Dès 1679, je fais partie de l’Académie des Ricovrati de Padoue, l’une des académies les plus renommées d’Europe
Depuis que je me suis amusée à écrire, et que j’ai osé rendre publics mes amusements, j’ai toujours eu l’ambition de pouvoir donner à notre siècle une traduction d’Homère, qui, en conservant les principaux traits de ce poète, pût faire revenir la plupart des gens du monde du préjugé désavantageux que leur ont donné des copies difformes qu’on en a faites.
Préface de l’Iliade, 1711
C’est cette paix heureusement rétablie qui est la fin nécessaire de ce Poème... Il fallait que le lecteur fut informé non seulement qu’Ulysse était de retour, et que les poursuivants étaient punis, mais encore qu’Ulysse était rétabli dans sa paisible possession de ses états.
Remarques dans l’Odyssée d’Homère, tome 3, 1716
J’estime infiniment madame Dacier. Notre sexe lui doit beaucoup : elle a protesté contre l’erreur commune qui nous condamne à l’ignorance. Les hommes, autant par dédain que par supériorité, nous ont interdit tout savoir : madame Dacier est une autorité qui prouve que les femmes en sont capables... Elle a mis en liberté l’esprit qu’on tenait captif sous ce préjugé, et elle seule nous maintient dans nos droits.
Lettre de Madame de Lambert adressée au Père Claude Buffier,
citée dans «Causeries du lundi» de Sainte-Beuve, 1854
Ses traductions de Térence et d’Homère lui font un honneur immortel.
Voltaire, écrivain, philosophe
Le siècle de Louis XIV, tome 2, 1751