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En 1948, je réalise mon premier film Goémons qui obtient le grand prix international du documentaire à Venise
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Mes films abordent des questions sociétales du viol au cancer du sein, en passant par la bisexualité
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En 2018, à l'âge de 94 ans, je réalise mon dernier film D'où vient cet air lointain ?
Bande annonce de D'où vient cet air lointain ?
Dernier film réalisé par Yannick Bellon en 2018, son parcours par elle-même
(c) Doriane Films
Film sorti en 1978
Une femme, infirmière à Grenoble, est violée par quatre hommes un soir. Poussée par une amie, elle porte plainte pour que l'affaire soit jugée devant une cour d'assises.
Film sorti en 1981
Claire Castelan, interprète pour l'UNESCO, rencontre Simon, océanographe, et apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein.
Faire des films pour moi, c'est exprimer des émotions, être au cœur de la vie, de la vie multiple. Il me semble aussi important de raconter une révolte, une prise de conscience, comme dans L'amour violé, La femme de Jean ou Les enfants du désordre que d'exprimer la dualité des êtres ou des sentiments amoureux, comme dans La triche. Je veux être disponible pour tout. J'ai traité à plusieurs reprises dans mes films certains aspects de la réalité féminine parce que je me sens complètement concernée par la condition des femmes.
J. Euvrard, Entretien avec Yannick Bellon, 24 images, 1996
Dans tous ses films, Yannick porte un même regard lucide et tendre sur ces êtres humains qui tracent leur chemin dans le refus de la soumission et la reconquête de leur dignité. En ce sens, on peut parler d’une cinéaste humaniste et profondément engagée. Mais on ne saurait négliger son apport cinématographique aux formes multiples, imprégné de l’art du documentaire, un cinéma traversé par une poésie et une musicalité uniques.
Éric Le Roy, chef de service Archives au CNC, historien du cinéma