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Quarante cinq ans après Hélène de Montgeroult, je suis nommée professeur de piano au Conservatoire de musique
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Je reçois deux fois le prix Chartier de l'Académie des Beaux-Arts pour mes compositions de musique de chambre
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Je publie une anthologie de musique en vingt trois volumes (huit avec mon mari et quinze seule)
Insula Orchestra joue les symphonies 1 et 3 de Louise Farrenc
Louise Farrenc : Symphonie n°3 en sol mineur op. 36 par l'Orchestre philharmonique de Radio France
Louise Farrenc - Trio for flute, cello and piano Op. 45 (1856)
Louise Farrenc - Cello Sonata in B Flat Major, Op.46: 1. Allegro Moderato
Yann Breton, musicologue et chargé de recherches présente Louise Farrenc et deux de ses compositions : les symphonies n°1 et 3
Mme Farrenc vient de se signaler en musique par des exploits inouïs ; jamais, à ma connaissance du moins, jamais une femme n'avait donné l'exemple d'un tel savoir en musique, et, sous ce rapport, elle pourrait entrer à l'Institut sans certificat ; jamais une femme n'avait montré cette connaissance des artifices de l'orchestre, cette énergie de conception et d'effet. C'est parmi les hommes que Mme Farrenc doit chercher ses rivales.
Castil-Blaze, critique
La France musicale, 25 mai 1845
Si, comme professeur, Mme Farrenc a laissé une trace qui ne s'effacera pas de sitôt, c'est bien plus encore à titre de compositeur qu'elle vivra dans l'histoire de la musique... Elle a abordé sans peur les genres les plus ardus et y a réussi. Ses trois symphonies, ses sonates pour piano et violon ou violoncelle, ses tierces, quatuors, quintettes, son sextuor, son nonetto, ses études pour piano, sont des œuvres d'une incontestable valeur, où le mérite de la facture est aussi grand que le choix des idées est heureux.
Nécrologie. Revue et gazette musicale, 19 septembre 1875
Louise Farrenc est, de notre point de vue, une figure des plus originales. Tout d'abord par l'étendue de ses talents, puisque dans le domaine de la composition, elle fut applaudie à la fois pour ses oeuvres symphoniques, ses pièces pour le piano et sa musique de chambre. Egalement par la volonté qui fut la sienne, relativement nouvelle à cette époque, de remettre à l'honneur la musique des anciens. Enfin, par la polyvalence de ses activités musicales : pianiste accomplie, compositrice admirée, professeur au Conservatoire, elle mena en plus, en compagnie de son mari, une activité de recherche éditoriale loué en son temps pour sa qualité et son utilité.
Catherine Legras, enseignante, maître ès lettres en musique et musicologie
Louise Farrenc, compositice du XIXe siècle : Musique au féminin. L'Harmattan, Paris, 2003