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Je suis pionnière du cinéma panafricain
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En 1956, je crée la première troupe noire de Paris pour mettre à l'honneur les textes des auteurs noirs, et offrir de grands rôles aux comédiens d'origine africaine.
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Je participe aux luttes de libération africaine aux côtés de mon époux Mário Pinto de Andrade, poète et homme politique angolais.
Extraits de Sambizanga
Pour beaucoup de cinéastes africains, le cinéma était un outil de la révolution, une éducation politique pour transformer les consciences. Il s’inscrivait dans l’émergence d’un cinéma du Tiers Monde cherchant à décoloniser la pensée pour favoriser des changements radicaux dans la société.
Comme l'a dit Aimé Césaire, il n'y a pas de races mais des hommes, et grâce au cinéma nous allons au devant des hommes.
Discours à l'occasion de la cérémonie de remise des insignes de chevalier dans l'ordre national du Mérite, 2011
A Sarah Maldo… qui, caméra au poing, combat l’oppression, l’aliénation et défie la connerie humaine.
Aimé Césaire.
Votre oeuvre cinématographique a pourtant fait connaître comme aucune autre, à travers les mots des autres et leur poésie, les idées qui ont porté la lutte pour les indépendances africaines, et les grandes voix de la réalité postcoloniale et de la diversité. Dans l’univers du cinéma noir antillais et africain, vous êtes l’une des seules cinéastes qui soit parvenue avec autant de force et de caractère à porter à l’écran les voix des persécutés et des insoumis.
Frédéric Mitterrand, à l'occasion de la cérémonie de remise des insignes de chevalier dans l'ordre national du Mérite à Sarah Maldoror, 2011
Elle avait une force et une ténacité incroyables pour défendre ce en quoi elle croyait, notamment lorsqu'il s'agissait de donner plus de visibilité aux femmes dans les luttes anticoloniales et de faire avancer l'art et la littérature des auteurs africains.
Lucinda Canelas et Jorge Mourinha. Sarah Maldoror, pionnière du cinéma africain, est décédée, Ipsilon, 13 avril 2020