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Avec mon mari, passionnés d’architecture, nous parcourons les routes de la Perse
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Je parle persan et rédige des reportages pour la revue « Le Tour du monde »
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En 1890, je demande et obtiens une permission de travestissement pour pouvoir m’habiller en homme
Diaporama : gravures dessinées sur bois
contenues dans le volume La Perse, La chaldée et la Susiane
d'après les photographies de Jane Dieulafoy
Le vent, qui n'a cessé de souffler en tempête depuis notre départ de Sofia, dissipe enfin les nuages ; l'horizon s'éclaircit peu à peu, et les rayons d'un pale soleil promènent sur la plaine des taches brillantes. Tout à coup des minarets percent la brume, les faïences bleues des coupoles s'illuminent, et Tauris apparaît à nos yeux surpris, se déroulant magnifique le long d'une rivière qui lui sert sur plus de trois lieues de défense naturelle.
La Perse, la Chaldée et la Susiane, 1887
Les émaux en relief s'entassent dans notre tente, où nous avons pendant les jours de pluie le loisir de reconstituer un magnifique lion dont le corps se profile sur un fond bleu turquoise. Le modelé savant, la coloration harmonieuse mais fantastique de l'animal, décèlent un art d'une puissance et d'une originalité indicibles... Enfin nous avons retrouvé des inscriptions cunéiformes blanches sur fond bleu.
À Suse, journal des fouilles 1884-1886, 1888
La production scientifique et littéraire de Mme Dieulafoy fut très abondante. Outre ses oeuvres d'archéologie et d'histoire qui nous intéressent plus spécialement, nous ne pouvons passer sous silence ses livres de critique et d'imagination, car ils révèlent la variété et l'étendue des sujets où se plaisait la mobile vivacité de son esprit.
Edmond Pottier, archéologue et historien de l'art français
Revue d’archéologie, 1916
Qu'il nous soit permis d'adresser nos félicitations à ces hardis voyageurs et en particulier à Mme Dieulafoy, qui... ont pénétré en Perse, et, après nous avoir fourni des renseignements géographiques de la plus grande importance sur des régions peu ou point connues, nous ont rapporté cette riche collection d'antiquités persanes, et qui occupe une place remarquée au palais du Louvre.
Ernest Ricard
Bulletin de la société géographique de Toulouse, 1887