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Je suis la première étudiante française en faculté de médecine où j'entre en 1868 et obtiens ma thèse en 1875
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Je m'installe comme pédiatre, effectue des travaux sur la petite enfance, donne des conférences sur le thème, et fonde une crèche gratuite
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Je dirige le journal l'Hygiène de la femme et de l'enfant
Au début de mes études universitaires – dix ans me séparaient alors du diplôme de docteur – j'allai à vous pour vous demander de guider mes premiers pas dans une voie réputée inaccessible aux femmes. Vous avez accueilli mon idée avec une bienveillante sympathie qui m'a toujours soutenue au milieu des nombreuses difficultés que j'ai rencontrées... Et plus tard, pendant les deux sièges de Paris, lorsque, seule, éloignée de mes enfants et de ma famille, je remplissais les fonctions d'externe à l'hôpital de la Pitié, votre appui, vos conseils ne m'ont jamais manqué et on souvent ranimé mon courage.
Dédicace à Henri Sainte-Claire-Deville, membre de l'institut, en introduction de L'allaitement artificiel et le biberon, 1877
Attestation d'Adrien Brès autorisant son épouse Madeleine Brès à s'inscrire à la faculté de médecine de Paris (24 octobre 1868)
Archives Nationales
Madame Brès est entrée dans mon service en qualité d'élève stagiaire en 1869. Au mois de septembre 1870, l'absence de plusieurs internes appelés dans les hôpitaux militaires, nécessitait la nomination d'internes provisoires. Madame Brès sur ma proposition fut désignée comme interne provisoire. En cette qualité, pendant les deux sièges de Paris et jusqu'au mois de juillet 1871, elle a fait son service avec une exactitude que n'a pas interrompu le bombardement de l'hôpital. Son service a toujours été très bien fait et sa tenue irréprochable. Madame Brès s'est toujours fait remarquer par son zèle, son dévouement et son excellente tenue. Elle nous a particulièrement secondés pendant la dernière insurrection.
Pierre Paul Broca, professeur à l'hôpital de la Pitié