en 3 points...
-
Je suis admise à l'Académie de Saint-Luc en 1769 à peine âgée de vingt ans
-
Mes peintures à l'huile de la sœur et des tantes du roi Louis XVI me vaut le titre de peintre des Mesdames en 1787
-
Je fais partie des meilleures portraitistes de mon temps, et je suis reconnue comme telle
Autoportrait avec deux élèves, huile sur toile, 1785
Metropolitan Museum of Art, New-York
Réception par le comte de Provence, huile sur toile
Musée de la Légion d'honneur, Paris
Augustin Pajou modelant le buste de son professeur Jean-Baptiste Lemoyne, pastel, 1782
Musée du Louvre, Paris
Je me suis enthousiasmé en 1783 sur les chefs-d’œuvre brillants et vigoureux de Madame Le Brun. C'est aujourd'hui Madame Guiard qui triomphe et fait entourer ses productions avec des cris de surprise et de ravissement involontaires qui ne s'arrachent que par un mérite réel et éclatant. Son tableau qui frappe le plus et le sujet de l'admiration générale, est un tableau où elle s'est figurée elle-même en pied, occupée à peindre, avec deux de ses élèves, considérant l'ouvrage de leur maîtresse et épiant, pour ainsi dire, le moment de surprendre le secret d'un si rare talent.
Louis Petit de Bachaumont, écrivain
Mémoires secrets, tome 30, p 160, 22 septembre 1785
Comment, c'est encore une femme qui a fait ce grand portrait en pied de Madame Adélaïde ; c'est, dites-vous Madame Guyart. Ah ! Ah ! MM. Les hommes, les femmes vous valent bien quand elles veulent sans donner la peine.
La Bourgeoise au Sallon, 1787
A ceux que j'ai cité il faut joindre un ouvrage très recommandable de Madame Guyard dans lequel elle a peint toute une famille... Je dois ajouter que des artistes du premier ordre regardent cet ouvrage comme un des ouvrages les plus remarquables de l'exposition ; et qu'on y loue également la simplicité de la scène, l'action naturelle et juste des personnages, la distribution de la lumière, la saillie des objets et la fidélité la plus heureuse aux lois de la perspective linéaire, trop souvent négligée, même par des artistes distingués.
Joseph Esménard, journaliste, homme de lettres, poète
Mercure de France, 1800
Mme Labille-Guiard exposa pour la dernière fois au Salon de 1800, un Portrait de famille à plusieurs personnages qui reçut une excellente critique et qui fut même qualifié d' « un des ouvrages les plus remarquables de l'exposition ».
Anne-Marie Passez, critique d'art
Adélaïde Labille-Guiard : 1749-1803, biographie et catalogue raisonné de son œuvre, 1973