Hélène Picard | biographie

Hélène Picard

Poétesse

Je suis née Hélène Dumarc. Ma mère, dès mon plus jeune âge me donne le goût de la poésie et l'envie de composer des vers. J'admire surtout Musset.

Je reçois mes premiers prix de l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse en 1899 et 1900.

Je me marie avec Jean Picard, avocat et nous nous installons à Privas, en Ardèche. J'y publie mon premier recueil de poèmes La feuille morte en 1903.

Mais je n'acquiert de la notoriété qu'en 1904 en remportant le tournoi Femina avec un poème hommage à Georges Sand.

Puis, trois ans plus tard, la publication de L'Instant éternel me vaut le prix Archon-Despérouses de l'Académie française et de nombreuses éloges comme celle de Jules Bois « Une poétesse extraordinaire nous est née ».

Mes recueils suivants s'inspirent des paysages ardéchois et de la vie quotidienne qui s'y déroule. Viennent ensuite deux autobiographies où s'exprime davantage ma recherche passionnée du bonheur dans l'amour et la lassitude d'une vie devenue trop monotone.

En 1919, séparée de mon mari, je m'installe à Paris. Je me lie d'amitié avec Colette et devient sa secrétaire.
J'y rencontre aussi un ami de Colette, Francis Carco, pour qui je me prend de passion, ce qui n'est pas réciproque.

Mon style évolue, d'une forme classique en alexandrins à un rythme plus heurté, plus entrecoupé, où j'utilise l'argot et des expressions populaires. Je ne décris plus de paysages mais des bistrots et des ruelles sombres, et je m'exprime plus impudiquement. Mon dernier recueil Pour un mauvais garçon paraît en 1927.

Mes dernières années, je les passe principalement enfermée dans mon appartement. Je meurs le 1er février 1945.