Mon enfance
Si je suis née à Montagnac (Hérault), je passe mon enfance et mon adolescence en Indochine, à Haïpong.
Mon père, passionné de cinéma, m'entraîne très tôt dans les salles de cinéma, j'y vois surtout des films américains.
Retour en France
En 1946, je quitte l’Indochine et m'installe à Palavas-les-Flots, près de Montpellier. Je me tourne vers l'écriture et publie un premier roman en 1955, Adieu et Merci, inspiré de ma jeunesse à Haïpong. Un mariage, une fille, un divorce. Pour élever ma fille, en 1951, je deviens esthéticienne mais à mes moments de liberté je réalise de petits films avec la caméra 8 mm de mon père.
Je rencontre Jean Malige, cadreur et chef opérateur qui devient mon mari, et me rapproche alors vraiment du cinéma. Je tourne des courts-métrages dans la région de Montpellier « petits bijoux d'humour et de tendresse comme en attestent Je t'enverrai des cartes postales, Le Nez de Cléopâtre ou Le Pâtre Nicolas » (Ciné-Phil-Azr).
Le temps du cinéma
C'est le temps de la Nouvelle Vague. Je suis scripte sur Les Mistons de François Truffaut et participe au scénario de Chaleurs d'été de Louis Félix, tourné au camp naturiste du Cap d’Agde.
Depuis longtemps déjà, j'ai envie de long-métrage. J'écris alors La Dérive, film tourné avec de très petits moyens et qui sort en 1964. Mais mon film choque par sa liberté de ton et les mœurs de mon héroïne, du coup il est interdit au moins de 18 ans, ce qui le prive d'un succès commercial.
Je me retrouve de nouveau seule, cette fois avec deux enfants. Je quitte alors le midi pour m'installer à Paris en 1965.
Je publie mon deuxième roman Pourquoi j'aime Nina, et divers ouvrages sur l'astrologie, la météorologie, les vieux dictons...
Je réussis à revenir au cinéma en 1977 avec un second long-métrage Ben et Bénédict, un va-et-vient entre un réel sordide, révoltant, une femme délaissée et rabrouée par son mari, et une vie fantasmée vécue dans ses moindres détails.
Ensuite je fais quelques films pour la télévision mais nombre de mes scénarios sont restés dans les tiroirs, faute de financements.
Femme et provinciale ?...