Je suis fille unique d'une famille où règne l'amour mais non la fortune. Mon arrière-grand-oncle est le peintre Ingres, et mon arrière-grand-père était un ami de Victor Hugo. Enfant, je délaisse mes poupées pour la lecture, je dévore de nombreux ouvrages la nuit à la lumière d'une bougie.
Je fréquente le couvent Saint-Nom-de-Jésus à Toulouse, le cours Bouchut à Paris, et le pensionnat Beaupeyrat à Limoges où j'étudie la littérature, le latin, écrits des textes et joue dans des pièces de théâtre. J'envisage déjà un avenir théâtral « Je serai femme de lettres, et j'habiterai Paris. C'est ma vocation, et je prie dieu pour cela ».
Je fais mes premiers pas dans la mondanité en fréquentant les grandes réunions dansantes et ne ratant pas une occasion d'aller au théâtre ou au concert. Puis, je m'établis dans le Paris des années folles où je suis des cours de théâtre car j'estime que pour écrire une pièce il faut savoir la jouer.
Je suis aussi critique dramatique à La Rampe et au Matin.
J'écris au moins une pièce par an, et en 1930, je reçois pour ma pièce Printemps le prix Comédia, l'un des prix les plus éclatants du théâtre à cette époque et son inscription au répertoire de l'Odéon.
Nombre de mes œuvres mettent en scène des héroïnes historiques ou fictives au destin tragique : Madame Capet, Manon Lescaut, Le roi Christine, Marie Stuart, La servante, Eugénie Impératrice, Anna Karérine, Anastasia... Cette dernière est jouée dans plusieurs pays européens ainsi que dans plusieurs villes des États-Unis, avant d'être adaptée à l'écran.
Infatigable travailleuse, je laisse une œuvre imposante, près de quarante pièces de théâtre, mais aussi des contes, poèmes, nouvelles, romans, films... dont beaucoup sont des succès.